LES TDAH D’AUJOURD’HUI
Arrête de bouger. Tais toi. Croise les jambes. Décroise les bras. Lève la main. Attends avant de parler…
Toutes des phrases que les personnes atteintes d’un TDAH sont tannées d’entendre. Selon une récente étude de l’université internationale de la Floride, publiée dans le Journal of Abnormal Psychology, la chercheuse Erica Musser explique les impacts négatifs d’une approche à connotation négative chez les jeunes atteints de ce trouble. (à lire ici) De plus, ces jours-ci, des médecins dénoncent l’abus de médication pour traiter l’hyperactivité chez les jeunes. (à lire ici)
Étudiante en enseignement de l’éducation physique et à la santé, je vois à tous les jours des jeunes atteints de ce trouble. Que ce soit dans les gymnases où j’enseigne, dans les corridors où je dois faire de la surveillance, dans les aires communes où j’essaie (très fort) de dépeindre une attitude posée au lieu de restrictive ou encore sur les bancs d’école où j’apprends de nouveaux savoirs, les TDAH sont partout. Encore est-il que les jeunes atteints ne sont pas toujours de graves cas. Or, cas lourds ou non, les plans d’intervention sont posés. Une étiquette leur est donnée. Ils sont tannants, et ils le resteront. Et pour les calmer, nous devons les médicamenter.
Et si la solution se trouvait plutôt dans les aires de repos? Et si ces jeunes, constamment restreints, n’avaient besoin que de bouger un peu plus que les autres? Et si l’attention était dirigée vers leurs bons coups et non vers leurs faiblesses? Que se passerait-il?
Ces questions, vagues et aux milles et une réponses, me traversent souvent la tête. Oui, je suis une fille qui aime lire, étudier et travailler. Or, je suis aussi une fille qui aime bouger, courir et parler.
Je ne suis pas TDAH. Je n’ai pas de problèmes d’attention. Cependant, j’étudie dans un monde où cette réalité est omniprésente. Désormais, la réalité est davantage centrée sur le nombre de comprimés à donner que sur le nombre d’heures d’activités physiques à compléter.
Je salue les nouvelles prescriptions médicales qui recommandent la pratique d’activités physiques. (à lire ici)
J’applaudis les concentrations sportives des écoles secondaires.
L’activité physique mérite d’être considérée, et ce, à sa juste valeur.
Depuis toujours, elle permet d’aider les jeunes à évacuer leur trop plein d’énergie.
Et si c’était ça la solution.
Et si c’était leur nouvelle médication.
Qu’adviendrait-il de ces cas?
À mon avis, ils chuteraient en même temps que leurs plans d’intervention.
🙂
Stéphanie Dalcourt-Malenfant
instagram: stephaniedm10
courriel: stephaniedm10@hotmail.com
p.s. cette opinion ne prend pas en considération tous les cas. Certains cas, plus lourds que d’autres, méritent à 100% d’être médicamentés.
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